Dans une République digne de ce nom, la fonction de maire devrait incarner l’engagement le plus noble : servir ses concitoyens, avec loyauté, humilité et sens de l’intérêt général.
Mais trop souvent, on voit émerger un autre modèle, bien plus cynique : celui du maire qui se sert, au détriment des valeurs démocratiques.
Servir : un engagement, une responsabilité
Servir, c’est faire passer les besoins des habitants avant ses propres intérêts.
C’est prendre des décisions justes, même si elles ne rapportent rien à titre personnel.
C’est consacrer son énergie à améliorer l’éducation, la solidarité, la sécurité, l’environnement, le cadre de vie… sans chercher à en tirer profit.
C’est aussi résister aux tentations : l’abus de pouvoir, la valorisation d’un clan, l’utilisation des moyens publics pour favoriser ses proches.
Servir, enfin, c’est être au service de tous, sans distinction, sans favoritisme, sans clientélisme.
Se servir : dérives, copinage et discrédit
Se servir, c’est transformer la mairie en machine à promouvoir ses amis, sa famille, son entourage.
C’est faire de la politique non pas un outil de transformation, mais un instrument de pouvoir personnel.
On ne recrute plus selon les compétences mais selon les affinités.
On attribue des logements, des emplois, des marchés publics à ceux qui “savent se placer”.
On privilégie la loyauté personnelle plutôt que l’intérêt collectif.
Ce type de fonctionnement alimente la défiance envers la politique, décourage les talents et affaiblit la démocratie locale.
Une autre voie est possible
Nous croyons qu’un maire doit rendre des comptes, être transparent, respecter des règles éthiques strictes et refuser toute forme de copinage.
Être maire, ce n’est pas faire carrière. C’est exercer une mission temporaire avec rigueur, honnêteté et bienveillance vis à vis des agents et des habitants.
Dans notre ville, il est temps de redonner tout son sens au mot “servir”
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